LE VRAI VISAGE DE GUILLAUME SORO : LE TUEUR CHEF REBELLE CONDAMNE par L'ONU

Publié le par Abel NAKI

 

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GUILLAUME SORO : LE TUEUR CHEF REBELLE Condamné par L'ONU
 
Plus de deux ans après avoir lancé l’insurrection armée visant à renverser le régime de Laurent Gbagbo, la rébellion est rattrapée par les actes qu’elle a posés durant tout ce temps sur “ son ” territoire, loin de tout regard extérieur. Depuis qu’ils ont surgi de nulle part pour, disaient-ils, instaurer un véritable Etat de droit en Côte d’Ivoire, Tuo Fozié, Chérif Ousmane ,Wattao, Koné Zakaria et autres ont souvent été accusés par les victimes de guerre et certaines organisations internationales d’avoir commis des exactions et violations des droits de l’homme sur les populations des zones tombées sur leur contrôle.
Rien que des rumeurs ! rétorquaient les responsables de la rébellion qui ajoutaient, sûrs de leur fait, : “ Nous n’avons rien à cacher, nous sommes favorables à une enquête internationale ”. D’ailleurs, pour montrer leur bonne foi, Guillaume Soro et ses hommes ont donné leur accord à la table ronde de Linas-Marcoussis pour que soit créée “ une commission internationale qui diligentera et établira les faits sur toute l’étendue du territoire national afin de recenser les cas de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire depuis le 19 septembre 2002 ”(Cf. accord de Lina-Marcoussis, IV-Droits et libertés de la personne humaine,
 
2. DES CRIMES CONFIRMES
C’est donc tout naturellement qu’ils ont ouvert les portes aux enquêteurs onusiens dépêchés en Côte d’Ivoire après le rapport controversé qu’une autre commission d’enquête de l’Onu avait produit sur les événements de mars 2004. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette dernière enquête sur la crise ivoirienne, qui brasse tous les faits qui se sont déroulés depuis le 19septembre 2002 jusqu’au mois d’octobre de la même année, est très accablante pour la rébellion. Et vient comme pour faire mentir Guillaume Soro et les siens, qui se sont toujours défendus d’avoir commis les crimes de toute nature qu’une certaine opinion leur colle sur le dos depuis le déclenchement de la guerre.
 
Premièrement : l’assassinat du ministre de l’Intérieur d’alors, Me Emile Boga Doudou. Accusés de lui avoir ôté la vie dans la nuit du 18 au 19 septembre, les hommes de Soro ont toujours entretenu le flou sur ce meurtre ; mieux, ils ont mis cet assassinat sur le compte de la rivalité au sommet du pouvoir.
Diversion ! répondent les enquêteurs de l’Onu, pour qui Me Emile Boga Doudou a été bel et bien exécuté par un “ élément de la rébellion dont le nom a été révélé à la commission ”.
 
Deuxièmement : le massacre des gendarmes arrêtés à Bouaké aux premières heures du conflit. Sur ces tueries confirmées en son temps par un rapport de Amnesty international, le leader de la rébellion, Guillaume Soro, s’était défendu en arguant que les éléments abattus l’avaient été sur le champ de bataille, lors de la prise de la ville.
Faux ! rétorque la commission d’enquête, qui note dans son rapport qu’ “ au cours d’une série d’incidents survenus à la prison du 3e bataillon d’infanterie de Bouaké en octobre 2002, quatre-vingt-dix personnes parmi lesquelles quarante-huit gendarmes et sept membres de leurs familles ainsi que sept autres civils détenus ont été massacrés par les forces rebelles. ”
 
Par ailleurs, le document fait état de “ témoignages concordants sur les exécutions sommaires des membres des forces de l’ordre dans les différentes localités tombées sous contrôle des rebelles ”, avant de préciser que “ Dans de nombreux cas, il s’agissait d’une véritable chasse aux policiers, gendarmes, militaires et agents des eaux et forêt… ”
 
Troisièmement : les casses des agences de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest(Bceao), qui ont eu lieu à Bouaké, Korhogo et Man. Accusés d’être les auteurs de ces vols, les responsables de la rébellion n’ont jamais reconnu les faits. C’est l’œuvre de bandits armés, disaient-ils. Cette explication est balayée du revers de la main par les enquêteurs onusiens pour qui les éléments rebelles sont responsables de ce crime économique. En effet, évoquant les sources de financement de la rébellion, le rapport dit ceci :“ L’on sait également que les agences de la Bceao ont été mises à sac à Bouké, à Man et à Korhogo et qu’une bonne partie des sommes ainsi obtenues aurait servi à l’achat des armes tandis qu’une autre aurait été placée dans les pays voisins ”.
 
Au total, cette enquête de l’Onu, qui confirme certains crimes et exactions dont la rébellion était jusque-là accusée, apparaît comme un précieux instrument de pression que Kofi Annan voulait sûrement exploiter pour faire plier Guillaume Soro et ses “ tuteurs ” sur des questions aussi importantes que le désarmement de la rébellion.
En suggérant qu’“ Un tel document pourrait servir de base aux incriminations et aux poursuites éventuelles devant la justice internationale ”, les auteurs du rapport donnent à l’Onu un fouet qu’elle ne manquera pas de brandir comme une épée de Damoclès sur la tête du leader de la rébellion afin de l’amener à lâcher du lest et faire ainsi avancer le processus de paix.
 
-- Assane NIADA
 
 

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